Dialogo cristiano islamico nel mondo
Unione Fraterna dei Credenti

di Joachim Ouédraogo (vescovo di Dori, Burkina Faso)

Un’esperienza del dialogo interreligioso nel cuore del Sahel in Burkina Faso fra cristiani e musulmani


Riceviamo da Joachim Ouédraogo (vescovo di Dori, Burkina Faso) questa importante testimonianza di dialogo interreligioso fra cristiani e musulmani che così ci ha scritto nella lettera di accompagnamento :


Bien chers amis,
Je vous envoie un petit texte que j’ai fait sur le dialogue interreligieux dans la région du Sahel au Burkina Faso.
J’en profite pour vous exprimer toute ma reconnaissance pour l’accueil qui m’a été réservé lors de mpon séjour chez vous. Merci également pour l’attention que vous portez et porterez à l’expérience que nous vivons à Dori, entre chrétiens et musulmans.

Monseigneur
Joachim Ouédraogo
Evêque de Dori, Répondant Juridique de l’UFC Et le Grand Imam de Dori


L’Unione fraterna dei Credenti di Dori è nata nelle circostanze drammatiche della carestia del 1969.
Il suo fondatore, il p. Lucien BIDAUD, in missione alla Parrocchia Sant’Anna di Dori, preso da compassione, all’epoca si diede da fare ed ottenne dei viveri che distribuì gratuitamente alle popolazioni duramente colpite dalla carestia.
Essendo gigantesca l’opera di soccorso, decise di circondarsi di altre persone volontarie di Dori per organizzare meglio questi aiuti. Così, dodici persone provenienti dalle due comunità religiose (sei da ognuna) dell’epoca si unirono al p. Bidaud e fecero nascere l’Unione Fraterna dei Credenti di Dori nel 1969. Essa copre le province del Séno e dello Yagha della Regione del Sahel.
L’Unione Fraterna dei Credenti è un esempio vivo di dialogo interreligioso tra la comunità musulmana e la comunità cattolica in Sahel.
Dal 1969 quest’Unione lavora con e per le comunità presenti senza distinzioni nel Sahel.
Il dialogo interreligioso è il fondamento essenziale della pace e della comprensione tra i popoli e le nazioni. E’ una delle convinzioni dell’Unione Fraterna dei Credenti. Resta aperta alle altre comunità presenti a Dori, che sono d’altronde associate quando si svolgono le diverse Assemblee Generali annuali.
Il dialogo interreligioso in Sahel si vive essenzialmente a due livelli:

1. Messe a confronto con le stesse realtà dure del Sahel (sfida dell’educazione; sfida della sicurezza alimentare; sfida della salute ed il problema ricorrente dell’acqua, sia per gli uomini che per gli animali), le comunità musulmana e cattolica lavorano alla promozione dell’uomo e di ogni uomo in Sahel attraverso:
- la realizzazione di dighe di ritenute d’acqua
- la formazione dei giovani e delle donne (centro sociale)
- l’educazione per l’alfabetizzazione

2. Il dialogo della vita: le visite reciproche, la comunione in occasione delle gioie e delle pene (feste, matrimoni, battesimi, dolori…). Questo dialogo della vita è uno spazio verace di fraternità e di solidarietà, di riconoscimento reciproco nel rispetto delle differenze.

Attualmente, per rafforzare quest’aspetto del dialogo della vita, l’U.F.C. inizia la promozione di un Centro per l’Educazione alla Pace e per il dialogo interculturale «DUDAL JAM».
Quest’ambizione è condivisa da alcuni amici italiani e francesi.
Così il budget per la realizzazione di questo Centro per l’Educazione alla Pace è di circa 150.000.000 franchi francesi (…per tre anni).
E’ allo studio la realizzazione di un centro culturale e sportivo in favore dei giovani (del Burkina Faso, degli altri paesi vicini e dell’Europa).

La bellezza di un quadro sta nell’armonia dei colori che lo compongono e nella loro giustapposizione.

L’UFC vuole, attraverso tutte queste iniziative, portare il suo contributo alla costruzione di un mondo di pace e di fraternità, poiché uno sviluppo autentico passa oggi attraverso una cultura di pace, una pace realizzabile se si impiegano tutti i mezzi (Giovanni Paolo II).
L’esperienza dell’UFC/Dori nel Sahel del Burkina Faso è la dimostrazione che il Dialogo Interreligioso è possibile. E, lungi dal dividere, le religioni possono e devono essere un fattore di unità per costruire un mondo più giusto, più fraterno e più degno dell’uomo.

Traduzione dal francese di
Lorenzo TOMMASELLI



Testo originale

UNION FRATERNELLE DES CROYANTS
UNE EXPERIENCE DU DIALOGUE INTER-RELIGIEUX
AU CŒUR DU SAHEL AU BURKINA FASO


L’Union fraternelle des Croyants de Dori est née dans les circonstances dramatiques de la famine de 1969.
Son fondateur « Père Lucien BIDAUD », en mission à la Paroisse Sainte Anne de Dori, pris de compassion, se débattit à l’époque et obtint des vivres qu’il distribua gratuitement aux populations durement frappées par la famine.
Le travail de secours étant gigantesque, il décida de s’entourer d’autres personnes volontaires de Dori pour mieux organiser ces secours. Ainsi, douze personnes issues des deux communautés religieuses (six de chaque) de l’époque s’associèrent au Père Bidaud et donnèrent naissance à l’Union Fraternelle des Croyants de Dori en 1969. Elle couvre les provinces du Séno et du Yagha de la Région du Sahel.
L’Union fraternelle des Croyants est un exemple vivant de dialogue interreligieux entre la communauté musulmane et la communauté catholique au Sahel. Depuis 1969, cette Union travaille avec et pour les communautés présentes sans distinction dans le Sahel.
Le dialogue interreligieux est le fondement essentiel de la paix et de la compréhension entre les peuples et les nations. C’est une des convictions de l’Union Fraternelle des Croyants. Elle reste ouverte aux autres communautés présentes à Dori qui sont d’ailleurs associées lors des différentes Assemblées Générales annuelles.
Le dialogue interreligieux au sahel se vit essentiellement à deux niveaux !
1. Confrontées aux mêmes réalités dures du Sahel (défi de l’éducation ; le défi de la sécurité alimentaire ; le défi de la santé et le problème récurent de l’eau, tant pour les hommes que pour les animaux), les communautés musulmane et catholique travaille à la promotion de l’homme et de tout homme au Sahel, à travers :
- la réalisation de retenues d’eau
- la formation des jeunes et des femmes (centre social)
- l’éducation par l’alphabétisation
- la formation de jeunes garçons en mécanique auto
- …

2. Le dialogue de la vie : les visites réciproques, la communion à l’occasion des joies et peines (fêtes, mariages, baptêmes, deuils…). Ce dialogue de la vie est un véritable lieu de fraternité et de solidarité, de reconnaissance mutuelle dans le respect des différences.
Actuellement, pour renforcer cet aspect du dialogue de la vie, l’U. F. C initie la promotion d’un Centre pour l’Education à la Paix, et pour le dialogue interculturel « DUDAL JAM ».
Cette ambition est partagée par des amis Italiens et Français.
Ainsi le budget pour la réalisation de ce Centre pour l’Education à la Paix a une enveloppe d’environ 150 000 000Fcfa ( … pour trois ans.
En faveur des jeunes (du Burkina Faso, des autres pays voisins et de l’Europe), la réalisation d’un centre sportif et culturel est à l’étude.

La beauté d’un tableau réside dans l’harmonie des couleurs qui la composent et dans leur juxtaposition.
L’UFC veut, à travers toutes ces initiatives, apporter sa part dans la construction d’un monde de paix et de fraternité car un développement authentique passe aujourd’hui par une culture de la paix, une paix réalisable si on met tous les moyens (Pape Jean Paul II)
L’expérience de l’U. F. C. / Dori dans le Sahel du Burkina Faso est la démonstration que le Dialogue Interreligieux est possible. Et loin de diviser les religions peuvent et doivent être un facteur d’unité pour bâtir un monde plus juste, plus fraternel et plus digne de l’homme.



Giovedì, 13 settembre 2007