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ISSN 2420-997X

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www.ildialogo.org 10 anniversario di ZÖFRA/10ème anniversaire de la ZÖFRA,di Abbé Xavier Lingg

Celibato obbligatorio - Svizzera
10 anniversario di ZÖFRA/10ème anniversaire de la ZÖFRA

di Abbé Xavier Lingg

Testo in italiano e francese/Texte en italien et en français


Texte en français
 
10ème anniversaire de la ZÖFRA
 
Le samedi 6 novembre, l’association ZÖFRA a fêté son 10ème anniversaire à Lucerne. C’est la paroisse catholique de Saint-Antoine qui lui a mis ses locaux à disposition.
Qu’est-ce que l’association ZÖFRA ? Le sigle ZÖ, en allemand, évoque « Zölibat ». FRA peut signifier Frauen ou Fragen. Il s’agit d’une association de femmes impliquées dans les questions touchant au célibat obligatoire des prêtres.
En arrivant à St.-Antoine de Lucerne, nous pénétrons dans une maison de paroisse en pleine transformation : murs décrépits entourés d’échafaudages, mais à l’intérieur, nous sommes accueillis dans une vaste salle propre, bien chauffée, confortable où chaque participante et participant est salué personnellement par une responsable du comité. Rien que cet accueil est déjà tout un symbole : une Eglise en chantier (semper reformanda), dans laquelle chacun doit (ou devrait) être reconnu et accepté tel qu’il est.
Lorsque je jette un regard circulaire sur cette assemblée, je suis étonné du nombre de personnes ayant répondu à l’appel. Je les estime à au moins 200, peut-être davantage. Pratiquement tous sont venus en couple. Les messieurs ont tous des « têtes de curés », des allures de prêtres, ce je ne sais quoi dans leur tenue vestimentaire ou dans leur façon de se tenir, de parler, de se saluer qui dénonce leur identité cléricale. Et je me dis : « Quel gâchis ! » Quel gaspillage de forces pastorales ! Tous ces hommes sont prêtres et l’Eglise n’en veut pas. Elle les marginalise, les exclut simplement parce qu’ils sont en infraction vis-à-vis d’une loi qui n’est que « précepte humain » (voir Mt. 15,9 et Mc 7,7). Et les femmes qui les accompagnent furent pour la plupart des « engagées d’Eglise » que celle-ci a mis au rebut. Ça fait mal au cœur.
La séance s’ouvre à 18 heures par un mot de bienvenue d’une religieuse, sœur Ingrid Grave qui présente le programme de la soirée. Plusieurs invités de pays voisins, d’Autriche et d’Allemagne, qui ont des organismes similaires : « Priester ohne Amt » et « Wir sind Kirche » expriment leur solidarité avec la souffrance des personnes marginalisées, des épouses d’ex-prêtres, de leurs familles, de leurs enfants. Ils insistent sur la nécessité de s’engager pour faire évoluer l’Eglise et de persévérer dans cet engagement.
Puis c’est la présidente, madame Gabriella Loser-Friedli, qui, en un exposé magistral, exprime ses préoccupations pour l’avenir à partir d’un bilan des 10 ans écoulés. En réalité, il s’agit de plus que 10 ans, puisque ce mouvement existe depuis 1985. Mais il s’est doté de statuts en l’an 2000. Qu’est-ce qui a été réalisé durant ces années ? - L’accompagnement de beaucoup de femmes, que ce soit des femmes de prêtres qui ont dû abandonner leur ministère et retrouver une nouvelle profession pour assumer leur responsabilité ; que ce soit le cas de prêtres qui ont abandonné femme et enfant pour rester fidèle à leur engagement clérical. L’association a dû fournir des aides financières pour des recyclages professionnels, soutenir des prêtres trop âgés pour trouver un nouvel emploi, ou encore subvenir aux besoins d’ex-prêtres issus de pays très catholiques comme la Pologne. En entendant cet exposé de la présidente, j’ai pris conscience que la Zöfra est tout autre chose que cette association revendicatrice ou contestataire qu’on m’avait dépeinte. Elle est une association de solidarité. Mais elle est impatiente de voir bouger les choses. Or elle n’enregistre pas de progrès et ne rencontre pas d’appui auprès de la Conférence des évêques suisses. Cependant elle ne se décourage pas. Le discours de la présidente s’achève sur cette citation de Raoul Follereau : « Un homme, même seul au départ, s’il donne chaque jour un coup de pioche dans la même direction, sans se laisser distraire ou détourner, si chaque jour il poursuit son effort, chaque jour, sans en manquer un seul, les yeux fixés sur le but qu’il s’est assigné, s’il donne chaque jour son coup de pioche, même si le terrain est de roc ou d’argile, il finit toujours par ouvrir un chemin ». Et il conclut : « Sans l’amour, rien n’est possible ; avec l’amour, rien n’est impossible ».
Après cette partie oratoire, un groupe de dames autrichien « Frauenkirchenkabarett » (le cabaret des femmes en Eglise) nous livre un spectacle plein d’humour « ecclésiastique ». Des chants et des sketches d’une insolence gentille, jamais vulgaire ni agressive, mais pertinente. Des situations d’Eglise bien vues, analysées avec humour. Des citations vraies extraites de discours d’évêques qui, placées dans le contexte du monde d’aujourd’hui sont risibles et provoquent réellement des éclats de rire. Les retours en arrière sur des coutumes révolues comme la réapparition du latin dans la liturgie ou la réintroduction de la cappa magna pour les hauts dignitaires du Vatican. Les peurs de la hiérarchie devant l’émancipation du peuple chrétien qui se met à lire la Bible et demande que l’Evangile soit pris au sérieux. Il y a eu cette scène succulente des théologiens du Vatican qui se réunissent en grand secret pour trouver comment répondre aux fidèles qui osent prétendre que l’obligation au célibat ne remonte pas aux apôtres : La « belle-mère » de Pierre, c’était sa « grand-mère »… et lorsque Paul demande que les évêques soient maris d’une seule femme et qu’ils sachent bien gouverner leurs enfants et leur propre famille, il était déjà vieux et souffrait de démence sénile !
La séance s’est achevée sur un Apéro, au cours duquel bien de « vieux confrères » ont pu se retrouver, se présenter leurs épouses respectives, se raconter leur vie… Merci à toutes celles et ceux qui ont été les artisans de cette fête, surtout à la présidente qui a été bien fleurie, au groupe « Frauenkirchenkabarett » qui a offert son spectacle gracieusement à la Zöfra, et à la paroisse St.-Antoine qui a mis à disposition ses locaux. A la sortie, chacun a reçu un pavé… pour construire la route vers l’avenir.
Abbé Xavier Lingg
 
Testo in Italiano 
 
10 anniversario di ZÖFRA
Sabato 6 novembre, l'associazione ZÖFRA ha festeggiato il suo 10 anniversario a Lucerna. È la parrocchia cattolica di Santo-Antoine che ha messo a disposizione i suoi locali.
Che cosa è ZÖFRA? Laa sigla ZÖ, in tedesco, si riferisce a "Zölibat" (Celibato), FRA può significare Frauen o Fragen. Si tratta di un'associazione di donne implicate nelle problematiche legate al celibato obbligatorio dei preti.
Arrivando a St-Antoine di Lucerna, entriamo in una casa parrocchiale in piena ristrutturazione: muri decrepiti con attorno calcinacci e macerie, ma all'interno, entriamo in un ampio salone, riscaldato, comodo dove ogni partecipante è accolto e salutato personalmente da un responsabile del comitato. Questa accoglienza è già tutta un programma: una Chiesa in cantiere, semper reformanda nella quale ciascuno deve, o dovrebbe, essere riconosciuto ed accettato come è.
Quando getto lo sguardo su questa assemblea, sono stupito dal numero di persone che sono convenute. Potrebbero essere almeno 200, forse di più. Praticamente tutto sono venuti in coppia. Gli uomini hanno l’aspetto da prete, l’andatura da preti, non so se a causa del loro abbigliamento o dal modo di parlare, di salutarsi, che ne svelano l’identità di chierici.  Ed io mi dico: "Che disastro! " Che spreco di forze pastorali! Tutti questi uomini sono preti e la chiesa non li vuole. Li emargina, li esclude semplicemente perché hanno infranto una legge che è solamente "precetto umano" , (cfr. Mt. 15,9 e Mc 7,7). E le donne che li accompagnano, nella maggior parte dei casi, erano impegnate nelle parrocchie, ma sono state messe al bando. Questo fa male al cuore.
L’incontro si apre alle 18 con una breve introduzione di benvenuto di una religiosa, s. Ingrid Grave che presenta il programma della serata. Sono molti i convenuti da paesi vicini come Austria e Germania dove esistono organizzazioni similari, "Priester ohne Amt" e "Wir sind Kirche" che esprimono la loro solidarietà con le persone emarginate, dalle mogli di ex-preti, alle loro famiglie, i loro bambini. Insistono sulla necessità di impegnarsi per la riforma della chiesa e di perseverare in questo impegno. Poi è la presidentessa, signora Gabriella Loser-Friedli che, in un'esposizione magistrale, esprimi le sue preoccupazioni per l'avvenire cominciando da un bilancio dei 10 anni trascorsi. In realtà, si tratta di più di 10 anni, poiché questo movimento esiste da1985. Ma si è dotato di statuto nell'anno 2000.
Che cosa è stato realizzato durante questi anni? Il sostegno a molte donne, donne di preti che hanno dovuto abbandonare il loro ministero e trovarsi un lavoro per assumersi le proprie responsabilità la compagna; il sostegno anche ai preti che hanno abbandonato donna e bambino per restare fedele al loro impegno clericale. L'associazione ha dovuto fornire degli aiuti finanziari per dare la possibilità di rivendersi professionalmente, ha sostenuto preti anziani affinché trovassero un impiego o ha provveduto ai bisogni di ex-preti di paesi vicini ultra cattolico, come la Polonia.  Ascoltando il discorso della presidentessa, mi sono reso conto che Zöfra è tutt’altro che un’associazione rivendicatrice o contestataria che si mi era descritta. È un'associazione solidale. Ma è impaziente che le cose si smuovano. Ora non ci sono progressi in vista e certo non incontrano il favore o l’appoggio della conferenza episcopale svizzera. Tuttavia non si scoraggia.
Il discorso della presidentessa si conclude su questa citazione di Raoul Follereau: "Un uomo, anche da solo, se dà ogni il su colpo di piccone nella stessa direzione, senza lasciarsi distrarre distogliere o, se ogni giorno insiste nel suo sforzo, ogni giorno, senza mancare una sola volta, gli occhi fissi ad un’unica stella, se dà ogni giorno il suo colpo di piccone, anche se il terreno è di roccia o di argilla, finisce sempre con l’aprire una strada." E conclude: "Senza l'amore, niente è possibile; con l'amore, niente è impossibile."
Dopo questa parte oratoria, un gruppo di donne austriache appartenenti al "Frauenkirchenkabarett", il cabaret delle donne di Chiesa, che hanno messo in scena un spettacolo ricco di umorismo "ecclesiastico." Dei canti e degli sketch con una garbata insolenza, mai volgare né aggressiva, ma pertinente. Delle situazioni di chiesa consuete, analizzate con umorismo.
Delle citazioni vere estratte da discorsi di vescovi che, collocate nel contesto del mondo di oggi sono risibili e provocano realmente risate fragorose, i ritorni al passato, a usanze desuete come il latino nella liturgia o la reintroduzione della cappa magna per gli alti dignitari del Vaticano. Le paure della gerarchia di fronte all'emancipazione del popolo cristiano che si mette a leggere la Bibbia e chiede che il vangelo sia preso sul serio. C'è stata questa scena esilarante sui teologi del Vaticano che si riuniscono in grande segreto per trovare come rispondere ai fedeli che osano affermare che l'obbligo al celibato non risale agli apostoli: La suocera di Pietro era sua nonna!
L’incontro si è concluso con un aperitivo nel quale degli ex-colleghi hanno potuto ritrovarsi, presentare le rispettive mogli, raccontare gli avvenimenti della vita.
Grazie a tutte quelle e quelli che hanno collaborato alla riuscita di questa festa, soprattutto alla presidentessa che è stata molto efficiente, al gruppo "Frauenkirchenkabarett" che ha generosamente offerto il suo spettacolo a Zöfra, ed al parrocchia St-Antoine che ha messo a disposizione i suoi locali. All'uscita, ciascuno ha ricevuto un mattone, simbolicamente per costruire la strada verso l'avvenire.
Abate Xavier Lingg


Lunedì 08 Novembre,2010 Ore: 15:31
 
 
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